Réflexion sur l'article 9
De Salve Regina
Loi et principes | |
Auteur : | P. Jacques Sevin, S.J. |
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Source : | Extrait du livre Le scoutisme |
Date de publication originale : | 1922 |
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Difficulté de lecture : | ♦ Facile |
Le scout est économe et prend soin du bien d’autrui
« C’est à dire, il met de côté tous les sous qu’il peut, et place son argent. Lorsqu’il sera sans ouvrage, il aura de quoi vivre sans être à la charge des autres, ou bien il pourra le dépenser pour subvenir aux besoins de son prochain.[1] »
Il ne s’agit pas simplement d’amasser une tirelire avec l’intention d’en dépenser le contenu quand on aura atteint la somme désirée. (…) Pour qu’il s’habitue à ne pas gaspiller ses ressources et à prévoir l’avenir, il lui est interdit de se reposer sur la charité publique. L’article 61 du Règlement Général défend aux scouts de quêter des fonds pour leur troupe, ou pour toute autre fin[2]. Dressé à donner, à payer de sa personne en tout, il préfère, envers la société comme envers le prochain, être créancier que débiteur. Qu’il ait donc le souci de se suffire, et la fierté de ce qu’il possède et de ne rien demander.
- ↑ Scouting for boys
- ↑ C’est la quête en tant que quête et non les appels de fonds, qui est interdite, et les organisateurs en donnent trois raison : la première, mettre en garde l’enfant contre le penchant de demander ce qui lui est nécessaire, plutôt que de le gagner ; la seconde, ne pas l’exposer à des tentations délicates en matière de probité ; enfin, rendre impossible l’escroquerie « à la scoute » : puisque les scouts ne quêtent pas, un solliciteur déguisé en scout est nécessairement suspect.