Dieu habite-t-il au Ciel ?

De Salve Regina

Les Fins dernières
Auteur : Julien Ferréol
Date de publication originale : 2013

Difficulté de lecture : ♦ Facile


Dieu habite-t-il au Ciel ?

Réflexions sur l’Univers et la Religion


Avant-propos

Les hommes sont dotés d’une intelligence ouverte vers l’absolu. Ainsi nous avons tous un désir naturel d’un ou de plusieurs principes ultimes, parfois transcendants. Pour certains, ce sera Dieu sous l’une de ses formes. Pour d’autres, la Raison, la Science, les superstitions ou même la revendication militante de l’inexistence de Dieu, ou d’un « Esprit de Dieu » pour reprendre l’expression de l’astrophysicien britannique Stephen Hawking (qui a d’ailleurs déclaré que l’univers n’a vraisemblablement pas été crée par Dieu). C’est un désir naturel de l’homme de rechercher ce qu’il y a « au-dessus » de lui. Et à l’exception de deux courants de pensée, l’agnosticisme et l’indifférentialisme, qui sont des positions qui respectivement nient et ignorant la capacité de l’homme à connaître les choses divines, voire à rentrer en contact avec elles dans le cas d’un Dieu transcendant, nous avons tous notre point de vue. Ce point de vue, cette position, est celle de notre culture familiale, de notre société, ou plus rarement de notre réflexion personnelle. Je ne déroge pas à cette règle. Depuis tout petit passionné d’astronomie, catholique pratiquant (à force de scruter le ciel, j’ai fini par y trouver Dieu), je me suis interrogé sur les grands principes qui font que j’existe, que les autres existent, que l’univers existe…Mes passions scientifiques m’ont fait et me font réfléchir sur le « comment », la réappropriation de ma foi chrétienne m’apporte les réponses du « pourquoi ». Je n’ai ni l’envie ni les compétences de gloser sur le rapport entre la foi et la raison. Mais j’ai le désir de vous faire partager mes réflexions sur la relation entre deux entités qui ont d’éminents rapports dans la culture de l’humanité : Dieu et le Ciel. Le Ciel, tout d’abord dans le sens physique de l’univers matériel au dessus de nos têtes. Dieu dans ses différentes interprétations : l’approche principale sera celle du christianisme, mais les approches des autres religions, en particulier des grands monothéismes seront vus par la suite. Quel est le rapport entre la voûte céleste et Dieu dans l’esprit humain au cours de l’histoire ? Tout cela est-il dépassé ou est ce que des domaines comme la conquête spatiale reposent ces questions ? Souvenons-nous du premier homme envoyé dans l’espace, le soviétique Youri Gagarine, à qui l’on attribue d’avoir dit qu’il était monté là-haut et qu’il n’avait pas vu Dieu ? Tout cela pour répondre à la question que vous vous êtes certainement déjà posée en vous maquillant ou en vous rasant : Dieu habite-il au Ciel ?


I) Petite histoire des hommes et du ciel

1) L’homme astronome

« Sans l’astronomie, l’homme ignore la place qu’il occupe ». Cette citation d’Aristote nous permet d’aborder notre propos de la manière la plus érudite. Et de l’érudition, ce n’est pas ce qui a manqué à nos grands anciens ! Les ancêtres de notre actuelle humanité se sont tous démenés pour savoir où était l’humanité. Qui sommes-nous, par rapport à quoi, par rapport à qui ? Chaque génération s’est posé ces questions et c’est pourquoi nous aimons tant les cartes. Les anciens de toutes civilisations ont d’ailleurs été jusqu'à imaginer leur propre conception mythologique de l’univers, ce que l’on appelle les « cosmogonies » . Puis chaque région du monde a développé une astronomie scientifique, méthodique et qui a donné des bases à la science actuelle. Je pense aux arabes, aux chinois en particulier. Certains ont effectué des observations confirmées à l’époque moderne . Ces recherches ont rapidement été motivées par le besoin de déterminer les dates des fêtes religieuses (pour donner des repères issus de religions contemporaines, Pâques et le début du Ramadan sont fixés par des calculs incluant les phases de la Lune ). Marcel Jouhandeau nous dit que « chaque âme dispose d'une lumière inextinguible, comparable seulement à celle des étoiles ». Les étoiles, images de l’immortalité de l’âme humaine ? Modérons nos envolées mystiques et notons que ces étoiles ont fait l’objet d’une vénération dans toutes les civilisations antiques : Egyptiens, Grecs, Chinois, Hébreux, Arabes, Incas, Celtes…Nous verrons plus loin que cette vénération était une vénération religieuse, à cette époque où science astronomique et astrologie s’unissaient pour former une religion, prétendant bien souvent prédire l’avenir. Dès le Néolithique (l’âge de pierre), les hommes orientaient les dépouilles de leurs morts en fonction des positions des étoiles et planètes. Aujourd’hui les hommes continuent à rassasier leur soif du ciel, ainsi des télescopes monumentaux sont construits, d’autres envoyés dans l’espace. On compte de nombreux astronomes amateurs passionnés par les joyaux de la voûte céleste. Si j’ose dire, le métier d’astronome est probablement le véritable plus vieux métier du monde. Et j’ose encore dire que la fascination pour les étoiles est parallèle au sentiment religieux. En effet, ces deux réalités humaines proviennent de la nuit des temps. L’aspiration à l’éternité entre en résonnance avec les phares immortels de la nuit terrestre, tournant nonchalamment et tranquillement dans un rythme absolument régulier. Camille Flammarion nous éveille l’âme en disant « La nuit noire et silencieuse a été la vraie lumière et la vraie parole ». Ainsi, parallèlement Dieu qui est précisément la Lumière née de la Lumière et se dévoile par sa Parole, se rencontre dans la nuit du silence. Le silence, qui est un silence des gestes, de la bouche, puis du cœur est le lieu de la rencontre avec Dieu dans la prière, et ce pour toutes les religions. L’homme fasciné par Dieu a essayé de percer le voile qui le sépare de lui par les petits trous lumineux que l’absence de soleil laisse transparaître. Il l’a trouvé ailleurs, dans la Révélation, et aujourd’hui le culte des étoiles est relégué au rang d’idolâtrie par les grands monothéismes. Et pourtant l’homme continue à lever la tête, pour savoir où il est, d’où il vient et où il va. Ces questions sont trop importantes pour que Dieu les ignorent.


2) L’astronomie et la religion au défi de l’astrologie

Je dois avouer qu’il m’est déjà arrivé assez souvent d’être passablement agacé par les personnes auxquelles je confiais ma passion de l’astronomie, et me parlait d’astrologie une phrase plus loin. Si vous avez un ami passionné d’astronomie et que vous voulez l’énerver, rien de plus facile (même si ce n’est pas charitable) : parlez-lui de voyance, de signes du zodiaque, de médiums, d’astrologie. Et pourtant, l’astronomie et l’astrologie ont été confondues en une seule et même discipline, et ce depuis l’aube de l’humanité jusqu’au XVIIème siècle . Et si aujourd’hui le divorce semble consommé (malgré quelques irréductibles et regrettables confusions), on doit admettre que les deux disciplines se sont construites ensemble. Les hommes ont ainsi commencé à tirer des oracles dès 2500 avant J.-C. Chez les civilisations primitives, les fonctions de prêtre, d’astronome et d’astrologue étaient confondues. Ainsi les prêtres-astronomes chaldéens observaient les mouvements et variations des astres (éclipses, positions des planètes, phases de la Lune, supernovas…) dans le cadre de leur pratique religieuse. Ils interprétaient les évènements remarquables comme des informations divines à l’attention du souverain humain, pour l’aider à régner. En effet, le premier but de l’astronomie est de créer des horoscopes. 1500 ans plus tard, vers 1000 avant J-C., les astronomes du Croissant fertile développent les figures du zodiaque. Ce dernier est consulté par les puissants et les petites gens. La superstition portant sur les signes du zodiaque est née, et subsiste encore aujourd’hui dans notre société contemporaine, où parait-il que les pages des journaux les plus lues sont celles des horoscopes. Certains savants et érudits, tel Al-Bîrunî (XIème siècle de notre ère), Carnéade (2ème siècle avant J.C.) ou plus tard Rabelais (XVIème siècle) osent critiquer les prédictions des astres. Enfin la révolution copernicienne, la raison de la Renaissance jette un anathème sur l’astrologie dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle . Depuis il est clair que la science astronomique est bien dissociée des affabulations astrologiques. Mais si vous ne verrez jamais un astrophysicien sérieux prédire l’avenir par ses observations, les astrologues, eux, prétendent connaître l’avenir grâce à leur connaissance de l’astronomie. Pourquoi ce phénomène récurrent ? Nous savons que l’homme cherche à connaître l’avenir, un avenir toujours incertain et rempli d’enjeux capitaux. L’homme-moderne-intelligent, préfiguré par les différents sceptiques que l’astrologie a connu lors de sa longue histoire (qui je pense n’ont pas du se faire que des amis, l’astrologie étant une affaire d’Etat des plus importantes), sait bien que les humains ne peuvent connaître le futur. Mais l’ignorance et la faiblesse intellectuelle du pouvoir ont encouragé l’utilisation de la voûte céleste comme grille de lecture du l’avenir. Par ailleurs, certains astrologues, qui rappelons-le faisaient partie des hommes éclairés de leur époques, devaient parfois sourire intérieurement en annonçant à Son Altesse son auguste avenir par les astres. Toujours aujourd’hui, des publicités dans les journaux, dans le métro etc. vantent l’efficacité des astrologues. Pourquoi choisir les étoiles comme témoins des évènements futurs ? Peut-être parce qu’elles semblent immortelles, tranquilles, inaccessibles, brillant sans se fatiguer et dotées, nous le savons, d’une aura divine. Et que personne ne peut aller vérifier qu’elles enseignent bien l’avenir, si ce n’est peut-être en constatant la fausseté des prédictions, après les faits… L’astronomie à présent doit se dissocier le plus clairement possible de celle qui l’a fondée, l’astrologie. Pour cela, il faut insister sur le fait qu’un évènement astronomique remarquable n’a aucune incidence sur la vie des hommes (excepté chute d’astéroïde, explosion du soleil ou manque à gagner des entreprises utilisant les panneaux solaires les jours d’éclipse) présente ou future. Donc rejeter fermement l’astrologie et ses superstitions. Le piège serait de confondre superstition et religion et de jeter cette dernière avec. Faisons un parallèle : nous avons vu que si l’astronomie rejette l’astrologie, les astrologues, eux, prétendent se servir de l’astronomie pour soutirer à leur victime l’argent sonnant et trébuchant qui est la seule entité en laquelle ils croient vraiment. Et ils prétendant également tenir ces pouvoirs (des dons attribués bien sûr qu’à eux seuls, il faut bien vivre…) d’une forme de religiosité, en utilisant symboles et termes religieux dans leur discours. Qu’en dit la foi ? Pour cela, ouvrons la Bible en Deutéronome (le cinquième livre de la Bible), chapitre 18, verset 10 à 12 : «  Qu’on ne trouve chez toi personne qui passer par le feu son fils ou sa fille, qui s’adonne à la divination, aux augures, aux sorcelleries et aux incantations, qui ait recours aux charmes, qui prononce des oracles des esprits même familiers, et qui interroge les morts. Car tout homme qui fait ces choses est en abomination devant Yahvé, et c’est à cause de ces abominations que Yahvé, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi ». Et l’Église est également très claire dans son enseignement: « Toutes les formes de divinations sont à rejeter » . L’Église enseigne que les horoscopes, voyances, astrologies et autres médiums sont « en contradiction avec l’honneur et le respect, mêlé de crainte aimant, que nous devons à Dieu ». L’astrologie est donc un savant mélange d’astronomie et de superstition. Et il est vrai que l’astronomie, l’astrologie et la religion ne furent qu’une. Mais ce n’est plus le cas, aujourd’hui la religion et l’astronomie se sont toutes deux émancipées de l’astrologie, et elle n’a plus de raison d’être. Elle subsiste néanmoins largement, à cause de l’argent que draine cette arnaque planétaire. Nous devons donc mettre en évidence le décalage entre l’astrologie et l’astronomie, véritable science. Et également dissocier superstition crédule et foi. Dieu ne se cache pas derrière la Lune.


II) Qu’en pense Dieu ?

1) Position catholique

Entre obscurantisme, archaïsme et autre passéisme, les termes associés à la position de l’Église au sujet du cosmos physique et de Dieu ne manquent pas d’être franc et bien arrêtés. Pour certains, l’Église, reliquat poussiéreux du Moyen-âge à peine maquillée par Vatican II continue à enseigner une doctrine scientifique datant du même Moyen-âge. Les tenants de cette thèse ne manquent jamais de citer le pauvre Galilée, génial précurseur persécuté par une vilaine Église raccrochée à ses théorèmes de fond de grimoire. Et même si Galilée échappa au bûcher, le moine défroqué Giordano Bruno y alla, lui, excommunié par catholiques et protestants. Le catholicisme serait la dernière religion primitive, enchâssée dans une institution médiévale. Pour éviter de tomber dans l’écueil d’un esprit borné, reproche que nous faisons justement à l’Église si nous tenons les propos énoncés ci-dessus, regardons ce que l’Église dit. Tout d’abord, aimons les symboles, allons à l’icône mythique : Galilée. Il convient, à son sujet, de préciser deux choses. Premièrement, nous n’étions pas dans une lutte entre science et religion, purement séparés. Galilée était chrétien, et ce n’est pas par diplomatie qu’il a lancé aux prêtres dominicains : « Montrez-nous comment on va au Ciel, pendant que moi je vous montrerais comment va le Ciel ! ». N’oublions pas que le pape Urbain VIII était un admirateur de Galilée et l’a protégé. Deuxièmement, l’Église se mêlait de ce qui ne la regardait pas. L’Église n’a pas à ignorer la science qu’elle estime (« les rouages de la Création qui font l’admiration des savants », ), mais elle ne doit pas interférer dans le domaine scientifique en proposant aux fidèles un modèle qui lui conviendrait. Elle n’était pas dans son rôle, et elle s’en est excusée (par la parole de plusieurs papes modernes et par la voie du concile Vatican II qui a cité l’affaire Galilée en exemple des interventions indues de l’Église). Si à l’époque l’Église enseignait qu’au-delà de la voûte des luminaires fixes (le ciel étoilé, qui tournait autour de la Terre), existait « l’Empyrée », le séjour de Dieu où la Saint Trinité loge avec les saints et esprits bienheureux, elle a reconnu ces erreurs. Benoît XIV a implicitement réhabilité Galilée, et Jean-Paul II s’est intéressé à cette affaire (même si on ne peut pas dire qu’il a « réhabilité » Galilée au sens strict, la juridiction l’ayant condamné n’existant plus) en lui reconnaissant un « génie physique ». Malgré tout, ce comportement a décrédibilisé le reste du message de l’Église . Nous avons vu dans la première partie combien les polémiques autour du big-bang et de la Création ont fait resurgir ce problème. Car si l’Église n’a pas à définir les lois physiques de l’univers (encore une fois, elle reconnaît que cela appartient aux astronomes), elle n’ignore pas la matière, le cosmos, etc. Tout comme l’Église s’intéresse et donne une dimension d’éternité au corps et ne parle pas que de choses invisibles à l’œil humain, l’Église a un message au sujet de l’univers. Ce message est celui de la Création : « Dieu a crée le Ciel et la Terre » (Gn1, 1). Ouvrons la bible là où se trouvent des éléments sur le Ciel. Au passage, notons que les rédacteurs de la Bible ont fait la démarche inverse car comme le dit le livre de la Sagesse, le cosmos matériel se présente à l’intelligence de l’homme pour qu’il y lise les traces que son créateur lui souffle : « Insensés par nature tous les hommes qui ont ignoré Dieu, et qui n'ont pas su, par les biens visibles, voir Celui qui est, ni, par la considération de ses œuvres, reconnaître l'Ouvrier. » (Sg 13, 1). Nous, essayons que comprendre la nature en regardant la Parole de Dieu. La Bible compte 821 allusions au Ciel, dans 59 des 73 livres de la Bible . On voit bien que la Bible, inspirée par Dieu mais écrite par des hommes, reflète la vénération religieuse pour le Ciel que l’homme connaît. Voyons si les écritures répondent clairement à la question posée en couverture, « Dieu habite-t-il au Ciel ? ». Morceaux choisis :

Ancien Testament

Gn 22,15 : «  L’Ange de Yahvé appela une seconde fois Abraham du Ciel » (L’expression l’Ange de Yahvé, courante dans l’Ancien Testament, signifie la voie de Dieu).

Ex 20, 22 : « Je vous ai parlé du haut du ciel ».

Dt 10,14 : « C’est bien à Yahvé ton Dieu qu’appartiennent les cieux »

2 Ch 20, 6 : « N’est ce pas ton Dieu qui est dans les cieux ? »

2 Ch 30, 27 « En sa demeure sainte des cieux ».

Esd 1,2 : « Yahvé, le Dieu du Ciel ».

Ps 14, 2 : Des cieux Yahvé se penche vers la demeure des fils d’Adam »

Ps 115, 3 : « Notre Dieu, il est dans les cieux ».

Qo 5, 1 : « Car Dieu est aux cieux, et toi, sur la terre ».

Dn 3,56 : « Béni sois-tu dans le firmament du Ciel »

Nouveau Testament

Mt 12, 50 : « Mon Père qui est aux cieux »

Mt 24, 30 : « Le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire ».

Certaines autres citations dissocient Dieu le Ciel, mais il serait interminable d’entrer dans les détails et ce n’est pas le sujet. Nous voyons donc que l’Écriture sainte situe Dieu au Ciel. Mais où est le Ciel, qu’est ce que le Ciel ? On peut l’interpréter par le cosmos physique, par le « monde de Dieu »… Ce qui nous intéresse est d’avoir une approche catholique, en interprétant l’Ecriture avec l’Église. Vatican II est là pour nous rappeler que la foi se base sur l’Ecriture, mais aussi l’enseignement (le « Magistère ») et la Tradition de l’Église (qui est aussi Parole de Dieu). On peut comparer cela à un tabouret : si l’on enlève un pied, on tombe. Voyons donc l’avis de l’Église. Pour cela, remontons en l’an 381, où le concile de Constantinople s’achève en mettant en forme le symbole de Nicée-Constantinople, qui est une des formules du Credo, avec le symbole des Apôtres. Après avoir commencé en proclamant Dieu « Créateur du Ciel et de la Terre, de l’univers visible et invisible », le symbole nous enseigne que le même Dieu, en la personne du Fils, « pour nous les hommes et pour notre salut, descendit du Ciel ». La suite de l’enseignement de l’Église suit la même ligne. On lit dans un catéchisme de 1938 : « Le Ciel, ou Paradis, est un lieu de bonheur, où les Anges et les Saints jouissent de la vue de Dieu et sont pleinement heureux pour toujours ». Mais nous ne savons toujours pas où est ce Ciel, s’il s’agit de la voûte des luminaires fixes, du plafond du monde où d’un monde déconnecté du nôtre !

L’explication se trouve dans le catéchisme contemporain de l’Église au sujet de ce ciel : « Cette expression biblique ne signifie pas un lieu l’ « espace », mais une manière d’être. Notre Père n’est pas ailleurs, il est au-delà de tout. ». Nous comprenons que les cieux sont les cœurs des hommes. Dieu habite donc au cœur de l’homme et ainsi nous pouvons déjà être au ciel si nous accueillons Dieu, car nous sommes libres. Le Paradis est donc un état de communion avec Dieu et tous les esprits bienheureux. Le Christ, se faisant homme, a réconcilié le Ciel et la Terre. Après la mort, Dieu sera tout en tous, pour ceux qui l’auront accueilli. Ainsi nous pouvons être déjà au Ciel en accueillant Dieu dans nos cœurs. Le Ciel est donc le lieu de la communion entre l’homme et Dieu. Une fois que l’on a compris cela, nous pouvons donner une dimension d’intériorité à cette phrase du pape Benoît XII : « Les âmes de tous les saints ont été, sont et seront au Ciel, au Royaume de Dieu et au Paradis céleste avec le Christ, admis dans la société des saints anges. ». Vivre avec le Christ, c’est donc être au Ciel. Les chrétiens, revendiqués ou anonymes (ceux qui ne se réclament pas nommément de Jésus-Christ car ils ne le connaissent pas, mais vivent de son amour divin), sont donc les citoyens du Ciel. Dieu préfère donc être dans le cœur des hommes qu’entre Jupiter et la Grande Ourse.


2) Position des autres "religions" contemporaines

Il est un peu plus difficile de donner les points de vue des autres religions que le Catholicisme. En effet ce dernier, à structure hiérarchique très ordonné, donne un enseignement clair. Ce n’est le cas ni du Judaïsme ni de l’Islam. Essayons néanmoins d’y voir clair. En Islam, l’astronomie est quelque chose de très importants. De nombreuses étoiles portent des noms donnés par les éminents astronomes arabes (Antarès, Aldébaran, Bételgeuse…). Citons Averroès, Al-Farghânî , Al-Khwarizmi…Ce dernier est le contemporain de la dynastie abbasside qui encouragea largement les recherches en astronomie, en reprenant les travaux des grecs. L’astronomie est développée pour plusieurs raisons : elle permet de calculer savamment les heures de la prière musulmane, de savoir où se trouve l’est pour prier vers la Mecque, mais aussi de repérer les latitudes et longitudes afin de se repérer. Ainsi le Coran donne l’indication suivante : « C'est lui qui a placé pour vous les étoiles (dans le ciel) afin que vous soyez dirigés dans les ténèbres sur la terre et sur les mers » . Le Trône d’Allah se trouve au dessus du septième Ciel, sachant que le Livre Saint indique : « Ne voyez-vous pas comment Dieu a créé les sept cieux, disposés par couches, s'enveloppant les unes les autres » . Quand aux superstitions, elles sont sagement écartées par le Prophète. Nous constatons encore une fois que l’homme utilise l’astronomie pour émettre des décrets religieux. L’Islam a donc naturellement confondu astronomie et pratique religieuse, en mettant la première au service de la seconde, tout comme le reste de l’humanité. Il y a ajouté l’astrologie, en adoptant les horoscopes et en observant particulièrement le zodiaque. Allah séjourne au dessus du Ciel, « au-delà du cosmos », mais tout en veillant sur les hommes qu’il a crées. Quand au Judaïsme, il reconnaît la Tora, enseignements divins contenu dans les livres du Pentateuque : il s’agit des 5 premiers livres de la Bible. Ainsi ce socle commun fait du Judaïsme le père, ou le grand frère du Christianisme. Les juifs croient donc à la Création, avec une approche semblable à celle du Christianisme. Notons que dans la tradition juive, l’astronomie a une grande place. En effet, le Shabbat se termine par l’apparition des 3 « étoiles moyennes ». Le judaïsme, le plus ancien monothéisme, a également une pratique tout à fait intéressante : la bénédiction de la Lune. En effet, chaque mois, à la nouvelle lune (le premier jour du mois juif), on pratique la « Birkat ha-llévana ». Cette bénédiction consiste à demander à Dieu de bénir le mois nouveau, pour qu’il soit source de fruits spirituels et matériels. C’est aussi une louange au Créateur : le juif oriente sa prière vers le Ciel, précisément vers la Lune, pour louer Dieu. Enfin, notons que comme le Christianisme et l’Islam, le Judaïsme condamne clairement les superstitions et l’astrologie. Moïse Maïmonide, un rabbin andalou du XIIème siècle le considérera comme une « maladie de stupidité qui répand les pires maux ». Nous avons ainsi bien vu que les grands monothéismes condamnent tous l’astrologie ! Un petit mot sur le Bouddhisme : cette spiritualité assimilée par certain à une philosophie et non à une religion est restée à un enseignement cosmogonique. On observe, comme dans toutes les cosmogonies orientales un système précis de cycles répétitifs, avec des destructions répétitives, des mondes supérieurs et inférieurs, et sur un même « niveau », plusieurs mondes horizontaux. Chacun de ces mondes est situé à une distance très précise de la Terre et on est surpris par la précision des chiffres énoncés.


3) La Création, survivance mythologique ?

« Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre ». Cette phrase marquant la première ligne de la Bible résonne très fortement dans la culture de l’humanité. Le concept de Dieu Créateur est au cœur des réflexions religieuses : En effet, la citation de la Création à la première ligne de la Bible lui donne une place centrale dans la pensée humaine. D’où venons-nous ? N’y avait-il vraiment rien avant ? Quelle est la cause première de tout ? Penchons nous sur ce que le christianisme entend par Création. La Création est tout ce qui est extérieur à Dieu lui-même car tout vient de Dieu. Ainsi les fleurs et les petits oiseaux des cartes postales n’appartiennent pas plus à la Création que le Paradis, les Anges, la planète Mars, le vide intersidéral ou même l’enfer et ses démons. Ainsi Dieu crée. Il crée, en partant de rien : il n’est ni potier ni maçon, il ne fabrique pas, ne façonne pas. Il ne s’y reprend pas à deux fois. Et il crée gratuitement : il n’a absolument pas besoin d’un univers matériel car il se suffit à lui-même. Même la louange que lui chantent les bons anges et les hommes qui répondent à son amour gratuit lui est agréable mais inutile : il n’en a pas besoin. Enfin, puisque Dieu n’est qu’Amour, ce qu’il crée est bon. L’apogée de l’expression de l’amour divin étant la liberté qu’il donne à ses créature intelligentes, certains anges ont chuté et sont devenus mauvais par leur seule volonté : les démons. Il en va de même pour les âmes damnées. Il est important de comprendre que Dieu les a crée bons et que l’état dans lequel ces créatures se sont mises, l’enfer, est le fruit de l’exercice de leur liberté et de leur volonté. Maintenant allons voir d’où viennent les problèmes. Tout d’abord le créationnisme : Ce terme en « -isme » désigne la lecture « à la lettre » de la Sainte Ecriture. Cette lecture, qui tient à nous faire croire que l’univers n’a que 6500 ans n’est pas chrétienne. La Bible est inspirée par Dieu mais écrite par des hommes. Ainsi elle regorge d’erreurs géographiques et historiques, ainsi que de grossières contradictions. Si Dieu avait dicté les écritures à un homme qui les aurait consignées, nous lirions ces écritures à la lettre, puisque c’est le Dieu Très-Haut lui-même qui les a rédigées ! Mais ce n’est pas le cas. Une autre approche hasardeuse de la Création est le concordisme. Il consiste à prouver les dogmes religieux par des preuves scientifiques. Au contraire, la science elle-même ne peut se comprendre que dans la foi car St Thomas nous dit que « la science est la connaissance des choses par leurs causes ». Malgré tout le concordisme se manifeste régulièrement ; il a connu un pic lors de la découverte du big-bang par le prêtre jésuite belge Georges Lemaître . En effet, on peut aisément faire un rapprochement entre la Création et cette mystérieuse « explosion primitive », qui se voudrait être, dans certains esprits, la cause première de tout. On a ainsi vu des chrétiens applaudir à tout-va la théorie, mais aussi des scientifiques anticléricaux la critiquer sèchement. Il faut comprendre que le big-bang et la Création divine sont deux choses d’ordres différents. Cependant, le monde dans lequel nous vivons est bien celui de la Création de Dieu, et que cette Création continue. Dieu continue à créer, il n’a pas effectué ce geste « une fois pour toutes » au début des temps pour prendre des vacances après. Ensuite, la Création rencontre de nombreuses critiques du fait de la mentalité contemporaine. Pourquoi la Création est si souvent jetée aux oubliettes de la « survivance mythologique des modèles cosmogoniques » , ou de la lubie fumeuse des bigotes illuminées ? Parce que le « self-made-man » du XXIème siècle rejette le Créateur. En effet notre mentalité ne veut plus de principe d’héritage : nous ne voulons plus être issus de tel pays, de tel milieu, de telle culture familiale desquelles nous nous efforçons de nous démarquer. Il serait totalement stupide de dire que nous sommes la première génération à rejeter la précédente, mais il semble que le phénomène s’accentue fortement. Nous réclamons le droit de choisir notre prénom, notre sexe, ainsi notre identité ne doit découler que de nous-mêmes. Nous nous improvisons Créateurs au lieu de créatures, et c’est pour cela que nous rejetons le premier. C’est tout à fait le même principe que Frankenstein, où l’homme veut créer la vie , en essayant de satisfaire son désir orgueilleux de se substituer à Dieu. Alors pourquoi se tourner vers la Création au IIIème millénaire ? Certainement pas par crispation ou par retour en arrière mais pour une vision humble et saine de l’humanité. Si Dieu a crée l’humanité, nous sommes alors les enfants d’un même Père et ainsi nous sommes frères. Même entre blancs et noirs !


III) Où va-t-on ?


1) Le sens de la conquête spatiale


L’homme est naturellement cantonné sur terre. La force de gravitation universelle ainsi que l’inhospitalité aigüe de l’espace interplanétaire (du vide extrêmement froid) emprisonne l’espèce humaine à une vie terrestre. Décrocher la lune est alors devenu un rêve, puis une réalité lorsque Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont foulé le sol sélène le 21 juillet 1969, pourtant si inaccessible depuis la Terre….Le programme Apollo était la première marche d’une conquête imaginée par le président Kennedy, qui souhaitait atteindre la Lune en 1970, Mars en 1980, Saturne en 1990 et enfin Proxima du Centaure (l’étoile la plus proche voisine du soleil, 42 200 milliards de kilomètres tout de même) en l’an 2000. Seul le premier objectif a été atteint, néanmoins il semble fantaisiste à l’heure actuelle d’envisager un voyage vers Saturne voire Proxima du Centaure avec le cahier des charges suivants : envoyer une capsule, avec des hommes dedans, qui doivent survivre jusqu’à l’objectif et revenir vivants. A partir du cas de la planète Mars, le problème est double : outre les obstacles techniques qui devraient être franchis, le risque est d’ordre psychologique : nul ne sait si un équipage partant pour 3 ans et demi dans l’espace a une chance de ne pas voir ses occupants s’entretuer…Les spationautes sont certes triés sur le volet, mais ils restent des êtres humains avec des sentiments, des passions, des colères plus ou moins contenues/maîtrisées par leur entraînement. Retourner sur la lune sera donc un premier pas qui serait indispensable avant de se lancer dans de plus grandes aventures. D’où viendra la volonté politique de ce retour ? On entend parler d’une coopération mondiale : en effet, l’enjeu est universel. Le drapeau planté sur la Lune fut celui des Etats-Unis, mais il représentait l’humanité. L’intérêt de chaque nation est le même : conquérir l’espace. Pourquoi ? Parce que découvrir l’espace et le conquérir est dans l’esprit de chacun. Maintenant que toute la terre est conquise, à l’exception peut-être de quelques hectares de forêts montagneuses en Papouasie, l’esprit conquérant de l’homme jette son dévolu sur le ciel. De plus, il appartient à tout le monde !

La charte de l’espace précise que nul (états compris) n’est propriétaire de l’espace ou d’une partie de celui-ci. Et si l’Espagne et le Portugal se sont partagés l’Amérique du Sud lors de sa conquête, les états contemporains doivent prendre conscience que la conquête spatiale est un enjeu pour toute l’humanité et que nos intérêts sont les mêmes. Nous savons que de toutes les manières, dans un horizon très lointain (4 à 5 milliards d’années), nous devrons impérativement quitter la Terre pour migrer vers des contrées plus hospitalières que le voisinage de notre cher Soleil. En effet, celui arrivera en fin de vie et flambera ses réserves en gonflant très dangereusement : il deviendra une géante rouge, avant de se déliter en nébuleuse . S’il me semble ridicule de planifier aujourd’hui les détails de cette évacuation expresse, il est légitime pour l’homme de penser à poursuivre sa conquête de la terre vers de nouvelles planètes, afin de trouver de nouvelles ressources naturelles, de « placer » les individus que notre petite Terre ne pourra plus contenir et de flatter les égos des savants qui auront permis cette prouesse. A moins qu’une fin du monde inopinée ou une adversité extraterrestre ne vienne perturber ces projets…


2) Fins du monde et autres extraterrestres

Une grande partie de l’imagination des scénaristes hollywoodiens provient d’au moins de l’un des éléments de ce titre. Combien de romans, films et autres œuvres culturelles ont été écrites autour de ces deux sujets. La peur de la fin du monde et la curiosité autour de l’existence des extraterrestres excitent les passions et déchaînent les charlatans. Si vous avez du temps à perdre, faites un tour sur internet : je vous assure que vous avez survécu à une bonne dizaine de fins du monde par année vécue. Au-delà de la plaisanterie, interrogeons-nous sur la définition de la « fin du monde » : Entendons-nous par là l’anéantissement sans retour de l’univers, de la galaxie, de la terre, d’un continent… ? L’ « anéantissement » tant redouté est-il possible ? Ne sommes-nous pas centrés sur l’extinction de l’espèce humaine ? L’anéantissement n’est pas prévu scientifiquement ; on a néanmoins imaginé l’hypothèse d’un « big crunch », par suite au big bang (avec ou sans un principe cyclique, l’ « univers-phoenix » du jésuite Georges Lemaître. Dans un registre surnaturel, les religions ont développée leur « eschatologie », leur projection sur la fin des temps, comprenant souvent un jugement suivi d’une séparation entre justes et réprouvés (au Jugement dernier pour les chrétiens, au jour de la Rétribution pour les musulmans). Dans un registre psychologique, on peut interpréter le fantasme de la fin du monde par l’échappatoire à l’angoisse de voir le monde continuer de tourner après sa mort, ou par l’application finale du nihilisme. Quand aux extraterrestres, leur existence est une interrogation scientifique importante. Les exobiologistes scrutent les résultats des astrophysiciens pour essayer de détecter un jour un signal d’information qui nous fera penser que telle ou telle planète a plus ou moins de chances d’être habitée : autant dire que la rencontre diplomatique interplanétaire entre les représentants de l’humanité et ceux d’une civilisation extraterrestre n’est pas pour demain…Si l’hypothèse de l’existence d’une vie extraterrestre est avérée, elle marquera un tournant dans l’histoire de l’humanité : non, nous ne sommes pas seuls ! Il est possible que cette annonce soit faite dans les décennies à venir, au vu de l’amélioration continuelle des technologies d’observation, de la taille et de la diversité de l’univers. Et après ? Les extraterrestres, pour quoi faire ? Si nous nous trouvons en face de microscopiques bactéries, nous avons peu de chances d’effectuer de riches échanges culturels. Et si ces créatures sont macroscopiques, encore une fois que ferons-nous ? La guerre ? Un jumelage avec des échanges scolaires, des voyages culturels ? Tout cela est parfaitement hasardeux et on a déjà écrit tout ce qui pouvait sortir de l’imagination humaine sur le sujet : laissons aux rêveurs le soin de concevoir des pistes d’atterrissages pour soucoupes volantes.


3) Que peux nous dire le Ciel aujourd’hui ?

Pour entamer la réponse à cette question, je pourrais jouer un numéro de victimisation du pauvre petit persécuté : « Aujourd’hui les hommes sont devenus des abrutis individualistes, à l’activité intellectuelle réduite à celle de la courgette ». Oui, j’ai déjà eu l’occasion de le dire, les tendances individualistes et égoïste de l’homme moderne m’agacent et s’opposent en particulier ma foi en Dieu Créateur. De plus, le rationalisme poussé à son apogée fausse bien souvent notre vision de la nature . Pourtant au-delà de tout cela, chaque génération a ses égarements, je crois en Dieu, je crois en Dieu incarné, je crois en Jésus-Christ, donc je crois que l’homme a une suréminente vocation divine. Et ce n’est pas quelques mouvements de pensée voguant au fil des modes qui feront flancher la relation entre « là-haut » et « ici-bas ». Là-haut, au-delà de tout, au Ciel spirituel, qui a pour image le Ciel physique, avec nos chères étoiles. Et ici-bas, parmi nous, humble humanité qui a reçu le Salut, les petits humains observant le ciel en quête de sens. Ne lançons certainement pas les progrès modernes et l’enthousiasme contemporain pour les sciences aux sombres oubliettes de l’obscurantisme ! Au contraire, approprions-les nous afin de révéler en pleine lumière ce que nous voyons à travers nos sombres télescopes . La Sagesse biblique nous invite à reconnaître l’Ouvrier devant l’ouvrage , et bien, attelons-nous-y, aérons nos vies, allons voir du pays ! Découvrons l’Ouvrier de la Création devant les sourires des peuples au travers du vaste monde, et de la même manière dans les volutes rougeoyantes des nébuleuses qui parsèment le ciel. On ne peut s’en lasser. La science ne doit pas usurper la religion et essayer de décréter le « pourquoi » en scrutant le « comment », elle doit se baser sur le socle de la foi sans quoi elle ne comprendra pas la cause première de ce qu’elle étudie. De même, la religion, même si elle s’applique sur un domaine autrement plus important que les recherches scientifiques, le salut, ne doit pas interférer dans les résultats des travaux scientifiques. La religion respecte et honore la science, ainsi de très nombreux prêtres catholiques ou sages musulmans ont excellé dans les domaines scientifiques. Jetant aux oubliettes astrologie et superstitions, l’humanité s’élance vers le ciel en quête de nouveaux horizons. Ne nous lançons pas dans l’espace sans savoir où nous allons, n’oublions pas Celui qui nous envoie, qui nous a crée, et vers qui nous voulons aller.


Appendice

Quelques exemples de modèles cosmogoniques antiques. Quelques schémas valent mieux que mille discours.

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Ce schéma très simple est tout simplement la vision de base du monde des hommes des civilisations antiques. Encore aujourd’hui, nos esprits en sont imprégnés.











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La cosmogonie nordique, ci-dessus, est très représentative des visions du monde antiques : on y croise un univers plat, englobé dans un œuf, autour d’un arbre prenant ses racines de sources souterraines. En effet, l’œuf cosmique, l’eau, l’arbre et la considération d’un chaos primordial sont des dénominateurs communs aux cosmogonies de nombreuses civilisations. Ainsi les modèles peuvent être étonnement proches pour des peuples vivant sur des continents différents.





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Le système de Ptolémée est bien souvent le premier à être rangé dans la catégorie cosmologique par les encyclopédies. En effet il se base sur des observations astronomiques scientifiques (l’ordre des planètes est très correct). 






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Voici l’ « aboutissement », ou plutôt le rêve de la cosmogonie : une véritable image de l’univers. C’est l’image du « fond diffus cosmologique ». Il donne un aperçu de ce à quoi devait ressembler l’univers 380 000 ans après le big bang, soit plus de 13,6 milliards avant notre ère.





Sources-Bibliographie

Catéchisme à l’usage des diocèses de France, Sens et Auxerre, éditions André Tardy, 1938

Catéchisme de l’Église catholique, édition France Loisirs, 1993

Bible de Jérusalem, Cerf

Le Coran

Concordance de la BJ, Cerf

Les cahiers Science et Vie, « Astronomie, quand l’homme invente l’univers ».

Communio XIII, mai-juin 1988, Cosmos et Création : Hans Urs von Balthasar, Christoph Schönborn, Olivier Boulnois, Pierre Julg, André Berthon, Hervé Barreau, Leo Scheffczyk, Mgr Claude Dagens, Jean Duchesne

Christus n°226-La recherche scientifique

Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre, Joseph Ratzinger, Fayard

Bible du chanoine Crampon

Dictionnaire Larousse 2004

Astrosurf, le portail d’Astronomie des astronomes amateurs francophones : http://www.astrosurf.com/astrospace/citations.htm

Wikipédia pour les illustrations




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